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Colza : gérer le phoma grâce au choix variétal

Le site MyVar recense les variétés TPS et leur type de résistance connue au phoma.

Sur colza, l’agent pathogène responsable du phoma est le champignon Leptosphaeria maculans. Cette maladie cause des nécroses au niveau du collet entrainant un desséchement prématuré des plantes ce qui induit une baisse de rendement pouvant être importante. La gestion de la maladie repose d’abord sur un choix variétal adapté, complété par certaines mesures agronomiques.

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Les variétés très peu sensibles (TPS) sont à privilégier face au phoma : elles réduisent l’impact de la maladie et limitent la pression de l’inoculum pour les années suivantes. Deux types de résistances existent :

- La résistance quantitative, durable et non spécifique, agit tout au long du cycle de la plante, contre toutes les souches de Leptosphaeria maculans et limite les nécroses au collet ;

- Les résistances spécifiques, comme les gènes Rlm3, Rlm7, RlmS, LepR1, agissent au début de l’infection en bloquant l’entrée de l’agent pathogène dans les plantes, mais leur efficacité dépend des populations de phoma présentes sur le territoire.

Les résistances spécifiques, bien qu’efficaces initialement, peuvent être contournées par l’agent pathogène si elles sont utilisées de manière continue. Cela fut le cas pour le gène Rlm1 et plus récemment pour les gènes Rlm3 et Rlm7 qui, aux vues des populations actuelles de phoma, ne sont plus efficaces sur notre territoire. 

Ainsi, en cas d’utilisation de variété TPS à résistance spécifique, il est important d’alterner les profils de résistance pour limiter la pression de sélection et préserver leur efficacité.  Ce n’est pas le cas pour les variétés à résistance quantitative, plus stable dans le temps.

Faire le bon choix

Les variétés peuvent combiner les deux types de résistance. Ainsi, certaines conservent une bonne tolérance même si leur gène spécifique est contourné, en raison de leur résistance quantitative. C’est le cas pour les variétés évaluées depuis 2019 possédant le gène de résistance Rlm7 qui est contourné en France, mais qui peuvent être qualifiées « TPS – très peu sensible » au phoma dû à la résistance quantitative. 

Cette stratégie d’alternance, appuyée par des travaux de sélection à l’arrivée de nouvelles résistances spécifiques comme RlmS ou LepR1, permet d’utiliser efficacement les variétés TPS, tout en maintenant une pression faible de la maladie et en assurant la durabilité des résistances disponibles.

Pour faire le bon choix, l’ensemble de ces informations sont disponibles sur le site MyVar de Terres Inovia et permet de choisir les variétés TPS et connaître le type de résistance connue pour chaque variété. 

D’autres pathogènes peuvent être responsables des pieds secs. Avant la moisson et en cas de pieds secs, il est intéressant de connaître les pathogènes présents dans votre parcelle :

- Verticillium longisporum : champignon qui s’exprime par un jaunissement unilatéral des feuilles et des tiges, puis par un déséchement unilatéral de la tige avec formation de stries. La présence de micro-sclérotes sous l’épiderme confirme la présence du champignon à la récolte. Attention , il ne s’agit pas du même agent pathogène que pour le Verticillium du tournesol.

- Leptosphaeria biglobosa : champignon qui s’exprime par la formation de taches marron claires avec une marge foncée et un halo jaune à l’automne et le blanchiment des tiges avec plus ou moins de picnides après la floraison. 

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